Eglise Saint-Laurent (Benfeld - enfants) : Différence entre versions
| (Une révision intermédiaire par le même utilisateur non affichée) | |||
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
| + | [[Fichier:Stubb03.svg|200px|sans_cadre|droite]] | ||
== 14 ¨Église Saint Laurent 1352 1840 1857.¨ == | == 14 ¨Église Saint Laurent 1352 1840 1857.¨ == | ||
| Ligne 53 : | Ligne 54 : | ||
Mais voilà que je me laisse encore aller à mes sentiments, j’en oublie mon rôle de guide. | Mais voilà que je me laisse encore aller à mes sentiments, j’en oublie mon rôle de guide. | ||
| − | Pardonnez-moi les enfants, je vais me reprendre et continuer avec vous la visite. | + | Pardonnez-moi les enfants, je vais me reprendre et continuer avec vous la visite. |
---- | ---- | ||
Version actuelle datée du 5 juillet 2019 à 15:31
14 ¨Église Saint Laurent 1352 1840 1857.¨
L’église paroissiale actuelle, dont l’origine remonte au haut Moyen Âge, témoigne de plusieurs phases de construction. Reconstruite en 1352-1353 par l’évêque Berthold de Bucheck, il n’en subsiste que le chœur gothique ; la nef est reconstruite en 1840 et le clocher en 1857 (la partie haute, détruite en 1945, est réédifiée en 1948).
C’est très impressionnant de pénétrer la première fois dans la maison du ¨Bon Dieu¨. On se sent bien petit. Ne me regardez pas avec cet air moqueur les amis ! Je me rends bien compte, que malgré votre jeune âge, vous me dépassez souvent de quelques centimètres.
Mais en entrant dans cet édifice c’est le silence, qui m’interpelle le plus.
Écoutez…Entendez- vous quelque chose ? D’après votre regard perplexe, je comprends que vous aussi, vous ne percevez pas le moindre chuchotement. Ce n’est pas plus mal d’ailleurs. Car, c’est dans le calme, que l’on arrive à méditer et observer.
Scruter les vitraux est pour moi reposant. Leurs verres teintés de bleu, de rouge et bien d’autres couleurs sont magnifiques. J’aime rester à observer les rayons de lumière s’infiltrant au travers du vitrage. La scène prend vie sous l’effet de la luminosité.
Je me souviens également d’un événement marquant.
Cela s’est déroulé, il y a bien longtemps, pendant une célébration. Le curé âgé d’environ la cinquantaine, descendit de l’autel et se dirigea vers la chaire afin de commencer son sermon. Arrivé devant les quelques marches lui permettant d’y monter, il se moucha bruyamment. Ensuite, il monta à la chaire et regarda l’assemblée en ménageant une pause. Je remarquais soudainement, que ses sourcils se transformaient en accents circonflexes. Les paroissiens se regardèrent en silence, se demandant quel serait le sujet du prêche du jour. Le curé fit durer le suspens. Croisant ses mains jointes devant lui, il les frotta énergiquement, puis prit la parole d’un air sévère.
- Mes chers paroissiens, mon sermon aujourd’hui, sera basé sur votre comportement dans la vie quotidienne. Je suis étonné de voir, que vous ne mettez pas en pratique les paroles de l’Évangile. Il se racla la gorge, avant de continuer... - J’ai pu voir ces jours derniers, l’hypocrisie de certaines personnes envers des personnes de notre ville. Se sentant pris en flagrant délit, les fidèles avaient baissé leur tête. Voyant l’effet obtenu par ses paroles, le curé sourit alors à ses ouailles. - Voyons mes enfants, reprenez–vous et faites pénitence afin de vous faire pardonner vos péchés. À partir aujourd’hui, prenez la bonne résolution de changer votre comportement .
C’est sur ces bonnes paroles qu’il arrêta son sermon. Redescendant tranquillement les marches, il retourna à l’autel pour terminer la célébration. Les prières rompirent le silence de plomb qui s’était installé et estompa le malaise de la foule.
Interpellés par le sermon de leur curé, les individus changèrent d’attitude dans leur vie courante.
Notre curé avait su toucher les âmes de ses paroissiens. En effet, à partir de ce jour, la vie dans notre cité devint plus agréable pour les uns et les autres.
<< J’admire également l’aisance de ¨l’organiste¨ lors du début des célébrations. Il réussit à faire vibrer les notes de musique dans les cylindres de l’orgue.
La ¨musique sacrée¨ résonne dans l’édifice, portant la foi de chaque fidèle.
Les voix des ¨choristes¨ accompagnées par l’instrument, renforcent cette sensation.
Mais voilà que je me laisse encore aller à mes sentiments, j’en oublie mon rôle de guide. Pardonnez-moi les enfants, je vais me reprendre et continuer avec vous la visite.
