Le Suisse (Benfeld - enfants)

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La présence du suisse à l’office du dimanche.

Je revois encore ces jours de fête, où ¨le Suisse¨ arrivait dans sa belle tenue. Son uniforme rouge ou bleu, brodé de fils d'or à épaulettes, rappelait celui des soldats de l'ancien régime . 
Une culotte courte, des bas blancs et des chaussures à boucles   terminaient ce vêtement qui lui donnait  prestance et autorité. 

Sa tête coiffée d'un bicorne surmonté d'une aigrette le faisait ressembler à des gendarmes .

Il précédait le curé muni de la hallebarde et de l’épée, 

Le Suisse assistait aux cérémonies religieuses et en assurait le bon déroulement. Sa fonction est comparable à celle d' un chef d'orchestre ou d'un maître de cérémonies. 

Il accueillait les paroissiens à la porte de l'église et les plaçait dans les bancs ou chaises qu'ils avaient louées pour l'année.

Il n’oubliait pas de récolter régulièrement le prix de la location. 
Attention à celui qui osait s'aventurer à une place qui ne lui était pas attribuée. 
Choisi parmi les hommes de bonne réputation de la paroisse, le Suisse ouvrait les processions en tête du clergé. Sa canne à pommeau qui frappait à chaque pas sur le pavé, donnait le rythme et permettait d'ouvrir la marche.  
La couleur de costume du suisse variait en fonction du calendrier liturgique.  Les jours ordinaires, sa tenue était bleue, tandis que pour les solennités, il se revêtait de son costume rouge. 
J’ai appris qu’après-guerre, la fonction de garde suisse a disparu peu à peu.  Les paroisses n'ayant plus les moyens de payer les frais d'un employé à demeure. 
Vous voyez les amis, que sa présence m’a bien marqué, puisque je me souviens de tout.

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