Pont de l’Ill (Huttenheim - enfants) : Différence entre versions

 
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<<Voyez-vous les enfants ce lavoir sur votre droite ?.>>
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<< Nous nous dirigeons à présent vers la rivière. >>
  
==11 : Lavoir==
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==10 : Pont de l’Ill==
1848
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1948
  
<< Un spectacle agréable, s’offrait à moi, les jours de lessive.  
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<< Savez-vous les enfants, qu’au Moyen Âge, on pouvait voir depuis ce pont, des pêcheurs assis dans des barques ?
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Mais je dois vous révéler que dans le passé, il y eu des ponts de structures différentes. Celui en bois, puis celui en métal.
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Les lavandières s’avançaient jusqu’au lavoir, en tenant leur panier rempli de linge sale.  
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En effet, à cette époque les habitants d’Huttenheim, jetaient des filets depuis leurs embarcations. Ils en remontaient des fritures de petite taille.
Elles arrivaient en groupe, afin de le laver dans la rivière.
 
Elles s’agenouillaient, retroussant leur robe et leur tablier, afin de ne pas les mouiller.
 
Elles savonnaient, puis frottaient avec vigueur, le tissu mouillé dans des gestes réguliers.
 
  
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On utilisait également des lignes avec hameçons, pour les espèces un peu plus grandes.
  
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Les poissons que l’on trouvait, étaient des carpes, des gardons, des tanches, des  perches, des brochets ou bien encore des truites.
  
Parfois, il fallait être attentif, car les nouvelles fusaient, la bonne humeur les prenait et des éclats de rire se laissaient entendre.
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Les villageois revenaient sur le bord, chargés de paniers remplis de victuailles, qui faisaient le bonheur de leur famille.
De temps en temps, l’une ou l’autre, envoyait une giclée d’eau fraîche à sa voisine, qui n’attendait pas longtemps pour riposter.
 
Ce jeu les faisait rigoler, mais elles ne cessaient pas leur labeur pour autant.
 
Plus tard, une des femmes entonnait une chanson. Ses voisines reprenaient avec elle, la jolie mélodie.
 
  
Après deux bonnes heures de travail, elles repartaient, portant sous leur bras, le linge propre et essoré.
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Je les observais très souvent et cela me donna l’envie, de faire de même.
Elles reprenaient la direction de leur habitation. une autre besogne les attendait. Car il restait à étendre et faire sécher le linge propre dans le jardin.
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Un matin, je me suis risqué à aller pêcher. Mais pour cela, je dus emprunter une bourriche à l’un des riverains.   
Le soleil présent ce jour-là, faciliterait le séchage.
 
  
Leur bonne humeur communicative prévenait les autres villageoises de leur retour. Cela permettait d’échanger entre elles quelques paroles.
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Celui-ci venait de rentrer de sa sortie sur l’Ill et avait négligemment laissé son ustensile, dans la cour.  
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Moi, je repartais en sens inverse, le cœur léger, d’avoir partagé leur joie de vivre et d’être au courant des dernières nouvelles du village.
 
Mais je devais me méfier des canulars.
 
  
Mais chut, personne ne devait savoir que le ¨Quarmannel¨ épiait chaque semaine, accroupi dans sa cachette.>>
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L’ayant remarqué, j’ai attendu quelques heures, pour emprunter ce dont j’avais besoin.
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Avant d’embarquer, j’ai regardé de tous les côtés, afin de voir si quelqu’un me guettait. Ne voyant personne, je suis monté rapidement, dans une embarcation abandonnée sur la berge .
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Il me suffisait maintenant, de ramer au plus vite, afin de m’éloigner le plus loin possible du pont.
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Une fois hors de vue de tous, j’ai lancé mon filet.
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Pendant le temps qui a suivi, j’admirais la nature, qui était si belle de ce côté du village.
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Lorsque plus tard, j’ai remonté mon matériel, une surprise m’attendait.
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Figurez-vous les amis, que ma pêche était miraculeuse. J’avais de quoi manger pendant plusieurs jours.
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Je me suis promis de renouveler cet exercice.
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Ce que j’ai fait bien sûr, en dérobant à nouveau, le filet et
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le rafiot de mon fidèle batelier.
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Mais j’ai entendu dire que l’on me traquait, par prudence, j’espaçais mes sorties en barque.>>
  
  

Version actuelle datée du 6 juillet 2019 à 08:22

Quarmannele10.svg


<< Nous nous dirigeons à présent vers la rivière. >>

10 : Pont de l’Ill

1948

<< Savez-vous les enfants, qu’au Moyen Âge, on pouvait voir depuis ce pont, des pêcheurs assis dans des barques ?

Mais je dois vous révéler que dans le passé, il y eu des ponts de structures différentes. Celui en bois, puis celui en métal.


En effet, à cette époque les habitants d’Huttenheim, jetaient des filets depuis leurs embarcations. Ils en remontaient des fritures de petite taille.

On utilisait également des lignes avec hameçons, pour les espèces un peu plus grandes.

Les poissons que l’on trouvait, étaient des carpes, des gardons, des tanches, des perches, des brochets ou bien encore des truites.

Les villageois revenaient sur le bord, chargés de paniers remplis de victuailles, qui faisaient le bonheur de leur famille.

Je les observais très souvent et cela me donna l’envie, de faire de même. Un matin, je me suis risqué à aller pêcher. Mais pour cela, je dus emprunter une bourriche à l’un des riverains.

Celui-ci venait de rentrer de sa sortie sur l’Ill et avait négligemment laissé son ustensile, dans la cour.

L’ayant remarqué, j’ai attendu quelques heures, pour emprunter ce dont j’avais besoin.

Avant d’embarquer, j’ai regardé de tous les côtés, afin de voir si quelqu’un me guettait. Ne voyant personne, je suis monté rapidement, dans une embarcation abandonnée sur la berge .

Il me suffisait maintenant, de ramer au plus vite, afin de m’éloigner le plus loin possible du pont.

Une fois hors de vue de tous, j’ai lancé mon filet. Pendant le temps qui a suivi, j’admirais la nature, qui était si belle de ce côté du village.

Lorsque plus tard, j’ai remonté mon matériel, une surprise m’attendait. Figurez-vous les amis, que ma pêche était miraculeuse. J’avais de quoi manger pendant plusieurs jours.

Je me suis promis de renouveler cet exercice.

Ce que j’ai fait bien sûr, en dérobant à nouveau, le filet et le rafiot de mon fidèle batelier. Mais j’ai entendu dire que l’on me traquait, par prudence, j’espaçais mes sorties en barque.>>