Eglise Saint-Adelphe (Huttenheim - enfants) : Différence entre versions

 
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  << Je me souviens, d’avoir assisté en cachette, à des préparatifs  pour la Fête-Dieu.
 
  << Je me souviens, d’avoir assisté en cachette, à des préparatifs  pour la Fête-Dieu.
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Très pratiquants à cette époque, les villageois mettaient tout leur cœur, à organiser des autels, où l’on s’arrêterait quelques minutes pour prier.   
 
Très pratiquants à cette époque, les villageois mettaient tout leur cœur, à organiser des autels, où l’on s’arrêterait quelques minutes pour prier.   
 
Tapi une fois de plus dans un petit coin, je n’en perdais pas une seule miette.  
 
Tapi une fois de plus dans un petit coin, je n’en perdais pas une seule miette.  
 
Les femmes partaient de bon matin, cueillir des fleurs dans les champs, afin de les étaler ensuite sur la route.  
 
Les femmes partaient de bon matin, cueillir des fleurs dans les champs, afin de les étaler ensuite sur la route.  
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Il y avait de quoi faire, car il en fallait des pétales de fleurs, pour recouvrir ce chemin.  
 
Il y avait de quoi faire, car il en fallait des pétales de fleurs, pour recouvrir ce chemin.  
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Monsieur le curé, suivi de ses ouailles passait en procession quelques heures plus tard..  
 
Monsieur le curé, suivi de ses ouailles passait en procession quelques heures plus tard..  
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Les villageoises défilaient près de moi, sans se douter, que je me trouvais là caché dans un bel hortensia.
 
Les villageoises défilaient près de moi, sans se douter, que je me trouvais là caché dans un bel hortensia.
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Leurs époux avaient précédemment monté des autels, à l’aide de planches de bois. Un crucifix et des cierges recouvraient maintenant des napperons brochés d’or.   
 
Leurs époux avaient précédemment monté des autels, à l’aide de planches de bois. Un crucifix et des cierges recouvraient maintenant des napperons brochés d’or.   
 
Le travail fut terminé bien avant l’heure, et chacun alla se préparer pour la célébration.
 
Le travail fut terminé bien avant l’heure, et chacun alla se préparer pour la célébration.
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Beaucoup plus tard, j’entendis des chants correspondant à des cantiques se rapprocher de l’endroit où j’étais caché.
 
Beaucoup plus tard, j’entendis des chants correspondant à des cantiques se rapprocher de l’endroit où j’étais caché.
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Accroupi dans ma cachette, je respirai à peine. Le ¨Quarmannel¨ ne devait pas être aperçu si près de l’église.
 
Accroupi dans ma cachette, je respirai à peine. Le ¨Quarmannel¨ ne devait pas être aperçu si près de l’église.
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Ma vue les épouvanterait sûrement. Mes pauvres guenilles déchirées en feraient fuir plus d’un.   
 
Ma vue les épouvanterait sûrement. Mes pauvres guenilles déchirées en feraient fuir plus d’un.   
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Les chants reprirent et la procession continua ce jour-là,  en direction de l’église.  
 
Les chants reprirent et la procession continua ce jour-là,  en direction de l’église.  
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Les habitants du village entrèrent en choeur dans la maison de Dieu.
 
Les habitants du village entrèrent en choeur dans la maison de Dieu.
 
Bientôt, on referma les grandes portes derrière eux.   
 
Bientôt, on referma les grandes portes derrière eux.   
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Le silence reprit ses droits.
 
Le silence reprit ses droits.
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Je n’avais plus rien à faire ici, alors je rebroussai vite mon chemin en direction du ¨Quar¨ où m’attendait ma hutte.>>
 
Je n’avais plus rien à faire ici, alors je rebroussai vite mon chemin en direction du ¨Quar¨ où m’attendait ma hutte.>>
  

Version actuelle datée du 6 juillet 2019 à 09:16

Quarmannele08.svg


<< Le clocher de l’église se dresse vers le ciel. >>


8 : Eglise Saint-Adelphe

1843




<< Je me souviens, d’avoir assisté en cachette, à des préparatifs  pour la Fête-Dieu.

Très pratiquants à cette époque, les villageois mettaient tout leur cœur, à organiser des autels, où l’on s’arrêterait quelques minutes pour prier. Tapi une fois de plus dans un petit coin, je n’en perdais pas une seule miette. Les femmes partaient de bon matin, cueillir des fleurs dans les champs, afin de les étaler ensuite sur la route.

Il y avait de quoi faire, car il en fallait des pétales de fleurs, pour recouvrir ce chemin.

Monsieur le curé, suivi de ses ouailles passait en procession quelques heures plus tard..

Les villageoises défilaient près de moi, sans se douter, que je me trouvais là caché dans un bel hortensia.

Leurs époux avaient précédemment monté des autels, à l’aide de planches de bois. Un crucifix et des cierges recouvraient maintenant des napperons brochés d’or. Le travail fut terminé bien avant l’heure, et chacun alla se préparer pour la célébration.

Beaucoup plus tard, j’entendis des chants correspondant à des cantiques se rapprocher de l’endroit où j’étais caché.

Accroupi dans ma cachette, je respirai à peine. Le ¨Quarmannel¨ ne devait pas être aperçu si près de l’église.

Ma vue les épouvanterait sûrement. Mes pauvres guenilles déchirées en feraient fuir plus d’un.

Les chants reprirent et la procession continua ce jour-là, en direction de l’église.

Les habitants du village entrèrent en choeur dans la maison de Dieu. Bientôt, on referma les grandes portes derrière eux.

Le silence reprit ses droits.

Je n’avais plus rien à faire ici, alors je rebroussai vite mon chemin en direction du ¨Quar¨ où m’attendait ma hutte.>>