Cité ouvrière (Huttenheim - enfants) : Différence entre versions

 
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Il s’animait dès le matin, au réveil des occupants.
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Les hommes s’en allaient de très bonne heure, travailler à la filature.
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Mais, si le temps le permettait, c’est le soir que les cours s’animaient.
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Après avoir soupé, les habitants de ces maisonnées, sortaient promptement des chaises, en les alignant, les unes près des autres.
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Car, on aimait  se retrouver sur le pas de la porte, pour bavarder de choses et d’autres, pendant deux bonnes heures.
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On parlait de choses et d’autres. On se préoccupait de la santé des parents, on annonçait la naissance d’un nouveau membre dans la famille.
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On se servait également un petit verre de la dernière piquette, ou simplement un sirop de mûre mélangé à de l’eau.
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Lorsque les dix coups sonnaient au clocher de l’église, on se levait.
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J’entendais ensuite le bruit des chaises, que l’on enlevait.
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À toi aussi l’ami, que Dieu te garde !
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Les gonds des portes laissaient échapper, un grincement aigu.
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Les portes se refermaient bruyamment, sur les membres des familles.
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Ils allaient ensuite, rapidement se coucher dans leur lit, pour une nuit réparatrice.
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Demain serait un autre jour !
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Resté tout seul dans la ruelle d’à côté, je sortais de ma cachette pour rebrousser mon chemin. J’étais heureux d’avoir entendu deux ou trois rumeurs toutes fraîches.
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Je pouvais dès à présent poursuivre mon escapade du soir.>>
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Version actuelle datée du 6 juillet 2019 à 08:26

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<< Cet endroit à gardé son nom d’autrefois : la cité ouvrière.>>

15 : Cité ouvrière

Fin 19e siècle


<< Il y a de cela quelques années, ce petit quartier ouvrier, composé de quelques maisons modestes était très animé.

Il s’animait dès le matin, au réveil des occupants.

Les hommes s’en allaient de très bonne heure, travailler à la filature. Leurs épouses vaquaient au ménage du foyer, et préparaient le repas pour la famille..

Mais, si le temps le permettait, c’est le soir que les cours s’animaient. Après avoir soupé, les habitants de ces maisonnées, sortaient promptement des chaises, en les alignant, les unes près des autres.

Car, on aimait se retrouver sur le pas de la porte, pour bavarder de choses et d’autres, pendant deux bonnes heures.

Vous vous doutez bien, que le ¨ Quarmannel¨ se trouvait là, de temps en temps à l’écart dans une petite cachette.

Je trouvais toujours un petit endroit, qui me permettrait d’être hors de leur vue.

J’avais hâte, de connaître les dernières nouvelles du village.

On parlait de choses et d’autres. On se préoccupait de la santé des parents, on annonçait la naissance d’un nouveau membre dans la famille.

On se servait également un petit verre de la dernière piquette, ou simplement un sirop de mûre mélangé à de l’eau.

Lorsque les dix coups sonnaient au clocher de l’église, on se levait. J’entendais ensuite le bruit des chaises, que l’on enlevait.

Suivait la grosse voix du gros Marcel disant :

Guet Nacht bisamme, schlofe guat !

- Bonne nuit, bonnes gens, dormez bien !

Puis, celles des voisins lui répondant :

Du àu, unhalt di guet !

À toi aussi l’ami, que Dieu te garde !

Les gonds des portes laissaient échapper, un grincement aigu.

Les portes se refermaient bruyamment, sur les membres des familles.

Ils allaient ensuite, rapidement se coucher dans leur lit, pour une nuit réparatrice.

Demain serait un autre jour !

Resté tout seul dans la ruelle d’à côté, je sortais de ma cachette pour rebrousser mon chemin. J’étais heureux d’avoir entendu deux ou trois rumeurs toutes fraîches.

Je pouvais dès à présent poursuivre mon escapade du soir.>>