Tuilerie (Benfeld - enfants)
¨La Tuilerie¨
La tuilerie est mentionnée dès 1540, elle a cessé de fonctionner en 1886 ; le logis a été reconstruit en 1884 ; après 1886 la tuilerie a été transformée en ferme, elle n'est plus exploitée, des anciens bâtiments de la tuilerie subsistent un séchoir et une tour foyer, et de la ferme des bâtiments agricoles ; emblème de tuilier sur la porte du logis.
Je vais vous expliquer ce qu’était à une époque bien lointaine de la vôtre la fabrication des tuiles, . Il fallait en priorité préparer la matière. Celle qui servirait à les confectionner.
De la terre argileuse, mélangée avec du sable et de l’eau, voilà en quoi consisterait notre substance.
Après avoir bien malaxé cette terre glaise, on en façonnait des boules d’environ 500 g. Pour rendre l’argile bien compacte, une manipulation devenait nécessaire. On jetait les boules les unes après les autres, à plusieurs reprises sur le plan de travail.
La seconde besogne consistait à confectionner un moule. Un châssis en bois serait ajusté à la forme d’une tuile. Afin d’empêcher la matière de coller, on saupoudrait auparavant la surface interne d’un peu de sable. Il suffirait à présent d’y incorporer cette boule d’argile. À l’aide de ses doigts, on en pressait le contenu dans le moule. L’asperger avec un peu d’ l’eau, serait un petit détail qui faciliterait ensuite le lissage.
Bien tassé, il était possible maintenant, d’enlever le surplus de matière. Cela se faisait tout naturellement, en laissant glisser un fil tendu sur la surface supérieure du moule.
On datait la tuile du jour de sa fabrication, en se servant pour cela d’un outil pointu.
La précieuse fabrication était ensuite démoulée et légèrement mouillée.
Une fois cette fonction achevée, les doigts experts du tuilier formaient un petit crochet en terre cuite que l’on nommait un ergot.
Celui-ci servirait à maintenir la tuile sur la charpente.
Pour terminer, on creusait des rainures, qui faciliteraient l’évacuation de l’eau de pluie le long du toit.
La tuile serait séchée pendant trois semaines, avant d’ être cuite dans un four à forte température.
Savez-vous les enfants, que je me suis un jour initié à ce travail de tuilier. Bon, je l’avoue, ma première était ratée. La seconde un peu moins, mais la troisième était littéralement une réussite. Si, si, parole ¨de Stubi¨, le métier commençait à rentrer. Je parie que vous aussi, vous sauriez être à la hauteur.
Vous seriez même très fiers de la réalisation de votre tuile !