Chancellerie de la Ville (Benfeld)
Le bâtiment, dont le premier niveau est en maçonnerie et le second en pan de bois, remonte à 1642 (inscription sur l’ancienne porte d’entrée). Il servait alors de chancellerie et de demeure au secrétaire de la Ville. L’oriel en bois, placé à l’angle, présente de riches sculptures d’inspiration Renaissance.
15 : Chancellerie de la Ville (1642)
Ce bâtiment à construction mixte de 1642 (rez-de-chaussée en maçonnerie et étage en pan de bois) était l’ancienne chancellerie de la Ville (Stadtschreiberei-Haus) : le rez-de-chaussée était occupé par les salles à l’usage du secrétariat et de l’administration de la ville jusqu’à la Révolution et l’étage était occupé par le logement du secrétaire, tandis que dans l’arrière-cour, accessible par la grande porte cochère cintrée, se trouvait la boucherie (Metzig) municipale.
Ce bâtiment de prestige a donc été élevé durant l’occupation suédoise et a obligé la ville à s’endetter et à vendre une partie de son argenterie. En effet, au début des années 1640, l’ancienne boucherie et la maison d’habitation étaient dans un très mauvais état et nécessitaient une reconstruction. Grâce aux travaux de l’historien Emile Woerth, nous savons que les travaux ont été confiés au charpentier Hans Schultheiss et au maçon Balthasar Schmalholtz. Un tailleur de pierre de Stotzheim réalisa l’ensemble des arcs et encadrements de portes et de fenêtres, tandis que les autorités sont allées acheter 98 livres de bois de construction à Strasbourg. En 1643, l’oriel est terminé puisqu’il est doté de tôle à son sommet ainsi que d’un épi de faîtage et d’un drapeau.
Malgré des remaniements successifs, l’édifice présente encore aujourd’hui certaines caractéristiques d’origine. Au rez-de-chaussée, l’une des fenêtres porte la date de 1642. Il s’agissait de l’entrée principale du bâtiment. Quant à l’étage, seul le pan de bois de l’oriel (malheureusement imbriqué dans un agrandissement disgracieux) et d’une partie du niveau est d’origine. Cet oriel est soutenu par une belle console sculptée aux armes de la ville avec une petite licorne. L’oriel en lui-même comprend aussi de belles sculptures sur bois, en particulier aux angles, ornés de pilastres.
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