Le Châtelet (Benfeld) : Différence entre versions

 
 
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Le « Châtelet » est une demeure noble construite en 1620 par Ascanio Albertini (v. 1564-1639), alors grand-bailli du bailliage de Bernstein (Oberamtmann) et gouverneur de la place-forte de Benfeld. Ce militaire italien, qui a occupé cette fonction entre 1613 et 1624, s’est progressivement constitué une vaste propriété englobant cette demeure en son centre, mais celle-ci est divisée en 3 lots à peu près égaux dans le cadre de sa succession, en 1652. Elle comprenait également un vaste jardin jusqu’au rempart médiéval, à l’angle SO duquel se situait une tour de fortification appelé « Hexenturm » ou tour dite des sorcières.
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Le bâtiment que nous avons sous les yeux, malgré son remaniement au 19e siècle (l’ensemble des fenêtres a été remplacé à cette époque), possède encore ses volumes et ses toitures à croupes d’origine. A l’étage, il est doté de deux oriels, dont le plus grand possède une grande fenêtre tripartite séparée par des meneaux et présentant le millésime 1620. L’autre oriel, placé à l’extrémité, est de plus petites dimensions. Ces logettes permettaient de voir tout se qui se passaient dans les deux parties de la rue qui à l’époque était une rue nouvelle (neue Gasse) et probablement très peu urbanisée.
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Une très belle Vierge à l’Enfant de 1620, de style maniériste, comprise dans une niche à pilastres et à coquille Saint-Jacques était imbriquée dans la façade sur cour et présentait une belle élévation. La tradition mentionne que cette œuvre se trouvait à l’origine sur la façade de la tourelle de l’hôtel de ville et qu’elle en a été enlevée durant la Révolution française pour être scellée ici. Cependant, cette belle œuvre a été à nouveau descellée et est depuis 1990 entrée dans les collections du Musée de l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg.
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10Ben DSC 0609 Châtelet.jpg

Ce bâtiment aux allures de petit château, d’où sa désignation de «Châtelet», est une demeure construite en 1620 par le grand-bailli et gouverneur de Benfeld, Ascanio Albertini d’Ichtratzheim, anobli en 1624. Cette résidence urbaine se caractérise par deux oriels en pierre.

10 : Maison noble dite « Le Châtelet » (1620)

Carte postale représentant la rue du Châtelet (coll. J-L Barbaro)

Le « Châtelet » est une demeure noble construite en 1620 par Ascanio Albertini (v. 1564-1639), alors grand-bailli du bailliage de Bernstein (Oberamtmann) et gouverneur de la place-forte de Benfeld. Ce militaire italien, qui a occupé cette fonction entre 1613 et 1624, s’est progressivement constitué une vaste propriété englobant cette demeure en son centre, mais celle-ci est divisée en 3 lots à peu près égaux dans le cadre de sa succession, en 1652. Elle comprenait également un vaste jardin jusqu’au rempart médiéval, à l’angle SO duquel se situait une tour de fortification appelé « Hexenturm » ou tour dite des sorcières. Le bâtiment que nous avons sous les yeux, malgré son remaniement au 19e siècle (l’ensemble des fenêtres a été remplacé à cette époque), possède encore ses volumes et ses toitures à croupes d’origine. A l’étage, il est doté de deux oriels, dont le plus grand possède une grande fenêtre tripartite séparée par des meneaux et présentant le millésime 1620. L’autre oriel, placé à l’extrémité, est de plus petites dimensions. Ces logettes permettaient de voir tout se qui se passaient dans les deux parties de la rue qui à l’époque était une rue nouvelle (neue Gasse) et probablement très peu urbanisée.

Une très belle Vierge à l’Enfant de 1620, de style maniériste, comprise dans une niche à pilastres et à coquille Saint-Jacques était imbriquée dans la façade sur cour et présentait une belle élévation. La tradition mentionne que cette œuvre se trouvait à l’origine sur la façade de la tourelle de l’hôtel de ville et qu’elle en a été enlevée durant la Révolution française pour être scellée ici. Cependant, cette belle œuvre a été à nouveau descellée et est depuis 1990 entrée dans les collections du Musée de l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg.


PDF : article d’Etienne Hamm et Jean-Philippe Meyer sur le Hexenturm : Annuaire de la Société d’Histoire des Quatre Cantons, t. 8, 1990



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