Eugène Dischert (enfants)

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Eugène Dischert

Je tiens à vous faire connaître, un sergent de ville très réputé à Benfeld. Il a marqué l’histoire de la ville, en y laissant son emprunte.       
Le sergent de ville nommé ¨Eugène Dischert¨ est né le 2 octobre 1875 à ¨Benfeld¨ et est décédé le 9 février 1955.

Il gardait un souvenir plaisant, de ses années passées à la salle d’asile, endroit que l’on mentionnerait maintenant, école maternelle.

La maîtresse récompensait un enfant chaque semaine d’une façon particulière, en lui remettant un ruban où pendait une médaille,          Cela représentait la légion d’honneur des bambins.                                                         La décoration impliquait un privilège à l’église le dimanche matin.

Conduit par le suisse majestueux, le lauréat avait le droit de porter, le panier de ramassage au moment de la quête.. Le petit ¨Eugène¨ fut ce héros un certain jour . Son père, ¨Xaviez Dischert¨, menuisier de métier, était très habile pour conter des histoires. Inoubliables soirées, passées à la lueur des lampes à pétrole. Il captivait pendant de longues minutes son public installé devant lui. ¨Eugène¨ regrettera plus tard, de ne plus se souvenir des paroles paternelles, mais son cœur en gardera un trésor de poésie et de sensibilité. En effet en été, les veillées se passaient dans la cour. Les voisins s’installaient sur les piles de bois de la menuiserie. L’ L’assemblée parlait, écoutait, chantait, riait. Ensuite, venaient les inévitables histoires de fantômes ! Ainsi, l’une d’entre elle qui parlait de la mystérieuse voiture sans cheval traversant la ville à minuit. Un farceur avait bricolé une machine roulante, qu’il manœuvrait à l’aide d’un levier.


Plus tard, l’élève ¨Eugène Dischert¨ eut la réputation d’être un garçon sérieux et réfléchi. Toujours accompagné de ses feuilles et de ses crayons afin de croquer des lieux qui le marquaient. Respectant ses connaissances, il restait fidèle à ses amis. Son entourage estimait qu’il devait continuer ses études. Ce qu’il fit pendant quelque temps, puis il retourna dans l’atelier de son père qui exerçait le métier de menuisier. Lors de son service militaire à ¨Spandau¨, munit de ses pinceaux et couleurs, il obtint la permission de décorer les murs de la caserne. Car à cette époque, ¨Eugène¨ croyait avoir la vocation d’artiste peintre. En 1900, il obtient le poste d’agent de police et appariteur à la commune de ¨Benfeld¨. Il sera nommé au grade de sergent de ville en 1926.. Les communications de la mairie, aux habitants étaient très importantes. Il était, pour ainsi dire, le trait d’union entre les édiles et les administrés du village Pour cela, lors de ses tournées, il s’arrêtait à différents endroits de la ville. Pendant sa ronde, qui le faisait s’arrêter aux différents points stratégiques du village, il apportait dans chaque rue et dans chaque maison, information, consigne et ordre. A chaque arrêt, il prévenait les gens de son arrivée, en agitant énergiquement une clochette à poignée. C’est aux côtés du secrétaire de mairie, qu’il apprenait le déchiffrage des manuscrits anciens. Il rencontrera celle, qui sera son épouse et qui lui donnera quatre enfants. L’¨hôtel de ville¨ deviendra l’heureuse demeure familiale. Plus tard, le 10 novembre 1918, les habitants de ¨Benfeld¨ allèrent au camp de Sand, pour délivrer les prisonniers de guerre français. Le lendemain, le ¨docteur Sieffermann¨ organisa avec eux un grand défilé à travers la ville, défilé conduit par le sergent de ville.

La paix revenue, les associations reprirent leurs activités et leurs spectacles..


¨Eugène Dischert¨ décida d’écrire une pièce de théâtre en dialecte, illustrant un épisode légendaire, du temps de la ville épiscopale fortifiée. Pour ce faire, il consulta les archives municipales, notamment les livres de comptes de l’époque. Il écrivit une pièce s’intitulant ¨D’r Stubehansel.¨ Elle fut jouée en 1927 pour la première fois au cercle catholique. Une autre ¨Die Festung Benfeld¨ parue en 1937. Il fut nommé officier d’académie en 1948 par le sous préfet d’Erstein. Après son départ à la retraite, il quitta l’hôtel de ville pour aller habiter au 21 rue du châtelet. Il continua d’écrire et de dessiner. Jusqu’au bout, il gardera sa mémoire, son esprit d’observation et son grand amour pour sa ville natale. Il s’éteindra le 9 février 1955. Son épouse décédera le 15 octobre en 1985, âgée de 105 ans.

¨Benfeld¨ n’oubliera pas son sergent de ville. L’office municipal des fête mettra sur pied la représentation théâtrale de la pièce. - ¨D’r Stubehansel¨ le 17 août 1984 et une reprise le 20 juin 1987. Son ouvrage posthume ¨Benfeld-Grosse und kleine Geschichte¨, préfacé par ¨Martin Allheillig¨, édité par la municipalité a paru en octobre 1987.

Vous savez les enfants, il y a désormais une rue de ¨Benfeld¨ qui porte son nom : ¨rue Eugène Dischert¨